Laurence JEAN-MARIE
2007, 204 p.
25,00 €
Table des matières
Dominique Barthélemy, Avant-propos
Thierry Dutour, La notabilité urbaine vue par les historiens médiévistes francophones aux XIXe et XXe siècles.
Laurence Croq, Essai pour la construction de la notabilité comme paradigme socio-politiques.
Christine Mazzoli-Guntard, Être notable à Cordoue aux Xe-XIe siècles.
Catherine Bougy, Le contexte linguistique de la présentation des notables dans les fabliaux.
Emmanuel Grélois, La bourgeoisie à Clermont : caractérisation d’une population aux contours incertains (fin du XIIe siècle-XIVe siècle).
Ghislain Brunel, La notabilité dans une ville de commune : l’exemple des cives de Soissons (XIIe-XIIIe siècles).
Laurence Jean-Marie, La notabilité au prisme des actes de la pratique : quelques exemples caennais (XIIIe – milieu XIVe siècle).
Thierry Dutour, Désigner les notables. Le vocabulaire de la notabilité à la fin du Moyen Âge (XIVe-XV siècles) dans l’espace francophone.
Laurence Croq et Nicolas Lyon-Caen, La notabilité parisienne entre la police et la ville : des définitions aux usages sociaux et politiques.
Stéphane Durand, La notabilité dans les petites villes du bas Languedoc au XVIIIe siècle. Essai de définition d’un concept opératoire
Yann Lignereux, Une notabilité périlleuse. La “grandeur” relative du consulat lyonnais, 1610-1630.
Alain Hugon, Déplacement et reclassement de la notion de notabilité dans les révoltes urbaines au milieu du XVIIe siècle (Andalousie et royaume de Naples)
4e de couverture
« Notabilité urbaine », le sujet n’est pas nouveau. L’historiographie concernant les élites et la supériorité sociale est déjà riche mais parfois imprégnée de visions téléologiques – pour les bourgeois médiévaux par exemple. La perspective de cet ouvrage se veut plus large, la notabilité étant une notion englobante et plurielle, le terme notable ayant aussi l’avantage d’appartenir au vocabulaire de la fin du Moyen Âge et de l’Époque moderne. Qu’est-ce qui fonde cette notabilité ? On peut certes réfléchir en termes de catégories ou de groupes sociaux mais il convient de s’intéresser aussi aux individus, aux familles, aux relations interindividuelles, aux réseaux et à ce tout qu’une étude renouvelée des sources peut apporter à la compréhension d’une société complexe.
Richesse et participation au pouvoir sont des éléments de la notabilité mais les existences individuelles sont multiformes, car cette notion se construit aussi par la reconnaissance de l’installation dans la ville, le consensus, le port de qualificatifs qui distinguent, etc. Ceci suppose également des processus de déclassement témoignant de la perméabilité et de la fluidité sociales.
L’ouvrage s’ouvre sur deux contributions historiographiques et conceptuelles suivies d’« études de cas ». Le croisement précis des données fournies par les sources peut conduire à concentrer le propos sur un objet spatial et temporel réduit. Dans le même temps, la réflexion s’enrichit de la confrontation d’études portant sur des espaces et époques variés allant du Moyen Âge central au XVIIIe siècle. Ces contributions ne sont pas univoques, elles laissent place à l’hypothèse, l’intérêt est aussi de susciter le débat. Elles trouveront peut-être des échos en d’autres temps et autres lieux, la réflexion sur les sociétés urbaines étant l’un des points communs de l’ensemble des sciences sociales.